Silence, je médite.
mardi 27 juillet 2010
vendredi 9 juillet 2010
Sanctuaire
C'est une étrange fatalité
que nous devions éprouver
tant de peurs et de doutes
pour une si petite chose..
vendredi 2 juillet 2010
Doigts de Fée
Je bascule à l'horizontale.
Projet fou de créer un univers visuel et littéraire avec un conte, une fille et des lapins.
Sauf que ça intéressera personne. Du coup je me demande si ça vaut le coup de prendre du plaisir à faire quelque chose qui n'intéressera personne. Paradoxe. Filtre vert, un peu de rouge, FLASH ! Je tombe et je suis séduit. Tentative.
Et c'est là que cet imposteur, là en bas, profite de sa vie comme s'il croyait en faire partie. Cet imposteur, là bas, celui pour qui sa mère a tout renié. Elle se réfugie alors en elle, elle conserve ainsi ses pensées, ses jugements, des idées, ses avis, comme un écrin que bien rare seront ceux qui en soutiendront l'essence la plus pure.
Âme.
Imposteur.
Mais comment je vais faire pour imaginer les pensées d'une jeune fille ? Esprit trop complexe. Mais elle, l'imagination, ce n'est pas le plus fort pouvoir de l'homme ? Cette faculté immense à ne pas donner un sens à tout, à se dire que tout n'est pas acquis, que tout est changeant, que chacun de nous peut imaginer un monde à son image, sa pierre à l'édifice.
"La Logique est le dernier refuge des gens sans imagination" nous a confié Oscar Wilde, comme un trésor ouvert à tous.
Édifice entaché. A la troisième seconde, je rectifie, filtre rouge et un peu de rose sur les joues. Doigts de fée, je vois trouble.
Ça pourrais être simple mais ça ne l'ai pas. Rien n'est simple, ce qui le croient se voilent la face. On se psychanalyse. Ogive. Forme. Pas de traits droits.
Et ce pourquoi, je veux plus ! PLUS !
En même temps il y a de quoi, ça pourrais être beaucoup mieux. Plus loin ! Plus haut ! Je vertige de vivre ! Voyons grand ! Grand, et haut en couleurs.
Je me réfugie dans mes pensées, je vis entourée de mes amis, ses créatures que je dessine, il y en a un pour chacun de mes sentiments, et je les aime comme s'ils étaient miens.
Un soir de pluie, réfugiée dans son nid, sa chambre sous les toits, un nid douillet et confortable. Elle se love dans un coin comme un enfant au sein de sa mère, et crée. Elle crée ce qu'elle imagine, tout ce qui traverse son esprit tourmenté, elle le reproduit sur le papier. Haut en couleurs. Riches en détails. Douleur, Sourire, Ironie, Humour, Dépression, Souffrance... ils sont tous là, tels les avatars d'un déité perdue, une incarnation douteuse de sa propre fin.
Mais pourquoi ?
Pourquoi tu m'as fait si mal ?
Le seul être qui pourrais soulager ma peine est le seul sur Terre que je ne peux pas avoir.
Tu te souviens de la dernière fois que tu m'as dit "je t'aime" ? Tu me disais tout bas, tu m'appelais mon ange, tu ensoleillais ma vie. Ce jour là tu m'avais acheté une glace et nous avions marché ensemble le long de la jetée.
J'étais si jeune, si naïve, si heureuse. Maintenant je sais. En fin d'après midi, quand nous rentrions ensemble, j'ai trébuché sur le trottoir et je me suis entaillé le genou. Tu m'as ramené à la maison en me portant sur tes épaules. C'est la dernière fois que j'ai été si proche de toi. La dernière fois.
On s'est dirigé vers la salle de bain, et tu m'as soigné. C'est à ce moment là que tu m'as dit "je t'aime". Sur le moment, ça ne m'a fait pas plus d'effet que ça. Je n'ai pas profité de cet instant magique avec toi et maintenant je le regrette tellement. La dernière fois que je t'ai vu, on s'est disputé et je m'étais moqué de toi. Je regrette tellement.
Papa...
Filtre jaune. Si je met un filtre jaune, ça sera moche. Qui voudrais voir du jaune à cet endroit là ? A la fin, est ce que j'ai le choix ?
Un soir il m'est apparu, il était comme je l'avais imaginé, au poil prêt. Il remuait ses moustaches, ses yeux, empreints d'une tristesse affligeante me fixait sans bruit. Même le bruit de la pluie sur le toit ne venait plus à mes oreilles, le temps semblait s'être arrêter.
Cesse alors tout ecchymose.
Parle moi tout bas. On aurais dit un ange. Flash !
Amour. Joie. Peine. Souffrance. Acceptation. Courage. Finitude. Attente. Retour.
Dix Infini.
Ma vie s'effondre.
Projet fou de créer un univers visuel et littéraire avec un conte, une fille et des lapins.
Sauf que ça intéressera personne. Du coup je me demande si ça vaut le coup de prendre du plaisir à faire quelque chose qui n'intéressera personne. Paradoxe. Filtre vert, un peu de rouge, FLASH ! Je tombe et je suis séduit. Tentative.
Et c'est là que cet imposteur, là en bas, profite de sa vie comme s'il croyait en faire partie. Cet imposteur, là bas, celui pour qui sa mère a tout renié. Elle se réfugie alors en elle, elle conserve ainsi ses pensées, ses jugements, des idées, ses avis, comme un écrin que bien rare seront ceux qui en soutiendront l'essence la plus pure.
Âme.
Imposteur.
Mais comment je vais faire pour imaginer les pensées d'une jeune fille ? Esprit trop complexe. Mais elle, l'imagination, ce n'est pas le plus fort pouvoir de l'homme ? Cette faculté immense à ne pas donner un sens à tout, à se dire que tout n'est pas acquis, que tout est changeant, que chacun de nous peut imaginer un monde à son image, sa pierre à l'édifice.
"La Logique est le dernier refuge des gens sans imagination" nous a confié Oscar Wilde, comme un trésor ouvert à tous.
Édifice entaché. A la troisième seconde, je rectifie, filtre rouge et un peu de rose sur les joues. Doigts de fée, je vois trouble.
Ça pourrais être simple mais ça ne l'ai pas. Rien n'est simple, ce qui le croient se voilent la face. On se psychanalyse. Ogive. Forme. Pas de traits droits.
Et ce pourquoi, je veux plus ! PLUS !
En même temps il y a de quoi, ça pourrais être beaucoup mieux. Plus loin ! Plus haut ! Je vertige de vivre ! Voyons grand ! Grand, et haut en couleurs.
Je me réfugie dans mes pensées, je vis entourée de mes amis, ses créatures que je dessine, il y en a un pour chacun de mes sentiments, et je les aime comme s'ils étaient miens.
Un soir de pluie, réfugiée dans son nid, sa chambre sous les toits, un nid douillet et confortable. Elle se love dans un coin comme un enfant au sein de sa mère, et crée. Elle crée ce qu'elle imagine, tout ce qui traverse son esprit tourmenté, elle le reproduit sur le papier. Haut en couleurs. Riches en détails. Douleur, Sourire, Ironie, Humour, Dépression, Souffrance... ils sont tous là, tels les avatars d'un déité perdue, une incarnation douteuse de sa propre fin.
Mais pourquoi ?
Pourquoi tu m'as fait si mal ?
Le seul être qui pourrais soulager ma peine est le seul sur Terre que je ne peux pas avoir.
Tu te souviens de la dernière fois que tu m'as dit "je t'aime" ? Tu me disais tout bas, tu m'appelais mon ange, tu ensoleillais ma vie. Ce jour là tu m'avais acheté une glace et nous avions marché ensemble le long de la jetée.
J'étais si jeune, si naïve, si heureuse. Maintenant je sais. En fin d'après midi, quand nous rentrions ensemble, j'ai trébuché sur le trottoir et je me suis entaillé le genou. Tu m'as ramené à la maison en me portant sur tes épaules. C'est la dernière fois que j'ai été si proche de toi. La dernière fois.
On s'est dirigé vers la salle de bain, et tu m'as soigné. C'est à ce moment là que tu m'as dit "je t'aime". Sur le moment, ça ne m'a fait pas plus d'effet que ça. Je n'ai pas profité de cet instant magique avec toi et maintenant je le regrette tellement. La dernière fois que je t'ai vu, on s'est disputé et je m'étais moqué de toi. Je regrette tellement.
Papa...
Filtre jaune. Si je met un filtre jaune, ça sera moche. Qui voudrais voir du jaune à cet endroit là ? A la fin, est ce que j'ai le choix ?
Un soir il m'est apparu, il était comme je l'avais imaginé, au poil prêt. Il remuait ses moustaches, ses yeux, empreints d'une tristesse affligeante me fixait sans bruit. Même le bruit de la pluie sur le toit ne venait plus à mes oreilles, le temps semblait s'être arrêter.
Cesse alors tout ecchymose.
Parle moi tout bas. On aurais dit un ange. Flash !
Amour. Joie. Peine. Souffrance. Acceptation. Courage. Finitude. Attente. Retour.
Dix Infini.
Ma vie s'effondre.
Inscription à :
Commentaires (Atom)